Conflit Mbole-Lengola : Ce schéma de sortie de crise du professeur Jean Bedel Iyoka.

Laurent Kangisa Par Laurent Kangisa 950 Views

Plus d’une année après le déclenchement du conflit intercommunautaire entre les Mbole et Lengola, aucune action d’envergure allant dans le sens de réconcilier ces deux communautés qui ont toujours vécue en parfaite harmonie n’est engagée.
C’est dans cette optique que le professeur ordinaire Jean Bedel Iyoka Tangela de l’université de Kinshasa et dans plusieurs universités du pays et de l’étranger, propose un schéma de sortie de cette crise.
Un schéma qu’il propose en terme de recommandations à quatre niveaux de responsabilité.
Aux membres de deux communautés en conflit, le prof Jean Bedel Iyoka, les appelle à résister à l’aveuglement de cette haine intercommunautaire qui est entrain de s’installer alors qu’ils sont tous deux victimes de quelques individus égoïstes et irresponsables.
Ces individus tireurs de ficelle, qui, d’ailleurs sont aujourd’hui très éloignés d’eux.
Aux notables et forces vives de ces deux communautés de prendre conscience de la menace qui s’installe, une menace qui comporte des conséquences.
Ces notables et forces vives sont appelés d’imaginer des mécanismes d’apaisement et de réconciliation en s’appuyant en tant que chef traditionnels aux pratiques traditionnelles dont ils sont héritiers.
Au troisième niveau, le professeur Jean Bedel Iyoka, responsabilise, les leaders sociaux et politiques de la Tshopo en général et particulièrement ceux de deux communautés en conflit d’entreprendre des initiatives en faveur de la paix.
 » L’ensemble du leadership provincial doit s’associer aux chefs traditionnels et leaders locaux dans une démarche qui doit viser à rechercher une paix durable, à défaut de l’existence d’une telle dynamique au niveau local », propose le prof Jean Bedel Iyoka.
Et de poursuivre que les leaders communautaires et sociaux de ces deux communautés qui opèrent au niveau du pays d’engager cette initiative pour mobiliser aux côtés des chefs traditionnels ces initiatives de paix et de cohabitation pacifique.
Enfin au 4e niveau, les autorités politiques et administratives tant au niveau provincial que national avec au premier rang le chef de l’Etat.
Ici le schéma proposé par le professeur Jean Bedel Iyoka, suggère que le président de la République agisse à 5 niveaux, qui sont:
– Agir sur législatif et l’exécutif provinciaux,
– Écouter les préoccupations fondamentales formulées par les unes et les autres,
– imaginer de rencontrer la cause véritable du problème qui divise les deux communautés qui est la cause emphytéotique de la bande de terre de 4.000 hectares cédées à la compagnie Agro-pastorale Cap Congo et aussi apporter des réponses à la fois légale, administrative, sociale et politique,
– Favoriser des mécanismes de réparation des dommages économiques, sociaux et psychologique subis par toutes les victimes de deux communautés,
– Travailler avec les forces vives et les leaders politiques locaux, provinciaux et nationaux pour consolider la réconciliation qui doit être absolument rétablie entre les deux communautés.
Et au prof Jean Bedel Iyoka, de conclure que, le Congo qui fait déjà face à une guerre d’agression n’a pas besoin à un brasier dans la province de la Tshopo dont on connaît la position stratégique, un verrou entre l’Est et l’Ouest du pays.
Pendant ce temps sur le terrain, l’on continue à enregistrer des morts et des déplacés fuyant les exactions des revendiquant de ces deux communautés.
Il faut dire que jusque là le nombre exact des morts dues à ce conflit n’est pas connu mais ce qui est vrai, il est estimé à de milliers. Le nombre de déplacés internes ne fait qu’accroître.
Ces déplacés vivent dans de conditions difficiles dans les sites où ils sont hébergés.
Laurent Kangisa.

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