Tshopo: Quel héritage Madeleine Nikomba légue à la Tshopo.

La gouverneure proclamée par le conseil d’Etat, celle dont les origines ont suscité des polémiques au sein de ses administrés, a quitté le règne le mercredi 17 Avril 2024 en catimini après avoir remis le pouvoir à son vice à la tombée de la nuit en présence uniquement des membres du conseil provincial de sécurité alors qu’en août 2022, elle avait pris le pouvoir avec pompe, défiant tous ses prédécesseurs et tout le monde avec promesse de changer l’image de la Tshopo pendant son mandat d’où ce concept  » Tshopo eko bonga na nko » attendez, qu’on le veuille ou pas la Tshopo va se développer.
Après environ 20 mois passé à la tête de la province de la Tshopo, l’image de la plus grande province du pays est restée la même.
Les priorités qu’elle s’était fixées notamment la réhabilitation des infrastructures sociales de base n’ont pas été réalisées.
Moins de cinq kilomètres de route de la voirie urbaine bétonnées. Un bétonnage de mauvaise qualité. En moins de six mois, ces bétons à certains endroits commencent deja à se gratter.
Une partie des avenues de l’église et général Mulamba sont en chantier; sans oublier la route de l’aéroport international de Bangboka qui est financée par le gouvernement central.
L’électricité qui figurait dans ses priorités, là aussi, la situation n’a pas changé. Aucun projet ou politique mis en place. A part le paiement de 12.000$ de frais de transport des pièces du groupe numéro 3 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo, reconditionnées dans les ateliers de la Gecamines à Likasi et qui devaient être ramenées à Kisangani.
Le projet laissé par son prédécesseur sur la construction d’une centrale photovoltaïque d’une capacité de 40 mégawatts et d’une nouvelle centrale hydroélectrique vers Maiko ont moisi dans les tiroirs.
Enfin, le stade Lumumba. Ici au moins, elle a poursuivi, les travaux amorcés par le gouverneur Me Louis Marie Walle Lufungola, en plaçant la pelouse synthétique achetée par ce dernier. Malheureusement ces travaux ne sont pas achevés.
En revanche, l’opinion s’interroge où sont passés les trois ponts bascules et le scanner achetés par le gouvernement Walle dont tous les documents ont été remis par ce dernier lui même à l’actuel vice gouverneur, à Kinshasa.
Aussi, le commun des mortels veut savoir, où sont passés les 10 véhicules de la province déjà libérés sur les 65, tel que révéle, le député provincial Jean Bamanisa Saidi, élu de la ville de Kisangani.
Quel héritage Madeleine Nikomba laisse à la Tshopo?
Le nom de Nikomba sera toujours associé à ce conflit interethniques entre Mbole et Lengola. Jamais des mémoires de Tshopolais, l’on a vécu un tel conflit avec une atrocité entre communautés frères qui a causé au tant de morts et des déplacés.
Un autre héritage, c’est la dette laissée à la province. Une dette estimée à environ 100.000.000$, à en croire le député provincial Jean Bamanisa.
Elle a battu le record de ne pas pouvoir payer durant 7 mois successifs, les agents de direction générale des recettes de la province de la Tshopo Dgrpt, les membres du personnel politique et administratif tant de son cabinet que des ministères ainsi que de l’assemblée provinciale.
La seule gouverneure qui n’a pas été en mesure d’informer la population Tshopolaise sur la marche de la province à travers les points de presse avec les chevaliers de la plume.

Laurent Kangisa