Les jeunes membres de Ge8, regroupant les jeunes élites de 7 territoires et l’entité ville de Kisangani sont contre l’arrêt rendu par la cour constitutionnelle en date du 12 mars 2024 invalidant 49 députés nationaux dont l’élu de la ville de Kisangani, Theoveul Lotika Likwela.
Dans une déclaration lue devant la presse ce lundi 18 mars 2024, ces jeunes demandent à la cour constitutionnelle de revenir à son arrêt et de corriger son erreur en réhabilitant Theoveul Lotika.
Le Ge8 se dit indigné et déçu de voir la cour constitutionnelle invalidé délibérément son député national qui, pourtant était massivement élu par la population pour le remplacer par la gouverneure Madeleine Nikomba.
Une personne désavouée par la majorité de la population de la Tshopo pour sa megestion de la province et ce que ces jeunes qualifient d’incompétence notoire.
Les jeunes élites représentant les 8 entités de la province de la Tshopo considèrent cet de la cour de provocation et une entrave à la quiétude de la population de cette partie du pays.
Une population qui traverse un moment difficile de son histoire suite au conflit entre les communautés Mbole
et Lengola.
Un conflit, rappellent les jeunes, continue à faire couler le sang en causant les tueries et le déplacement massif des populations.
Les blessures sont encore fraîches, déclarent le Ge8.
Pour ces jeunes, cet arrêt de la cour constitutionnelle est un arrêt de honte et jette l’opprobre à la RDC et dessine la descente aux enfers de la justice Congolaise.
C’est dans cette optique, que ces jeunes demandent au chef de l’État en sa qualité de magistrat suprême, de prendre des mesures qui s’imposent pour redresser la justice de notre pays.
Aux populations de la Tshopo en général, en particulier les jeunes de ne pas céder aux intimidations mais de se souder main dans la main pour ériger la barrière aux bourreaux et bouter hors d’état de nuire l’ennemi de la Tshopo.
Il faut dire que cet arrêt de la cour constitutionnelle invalidant Theoveul Lotika avait suscité l’indignation et la révolte de la population notamment les jeunes de son fief de Simi Simi. Ces jeunes étaient dans la rue pendant deux jours successifs.
Le cortège de la gouverneure avait même essuyé les pierres en signe de protestation à cette décision de la cour.
Laurent Kangisa.