Kisangani sombre dans le chaos. « Des vies perdues, des déplacements en cascade, une insécurité indescriptible… » C’est le tableau alarmant que dresse Joel Mbiya, coordinateur provincial du mouvement citoyen FILIMBI dans la Tshopo et journaliste engagé, dans un message d’alerte diffusé sur les réseaux sociaux.
Mbiya, infatigable lanceur d’alerte, ne cesse de tirer la sonnette d’alarme face à la dégradation de la situation sécuritaire à Kisangani.
Dans son dernier message, il dépeint une ville livrée à elle-même, où les conflits communautaires Mbole-Lengola font rage dans la commune Lubunga, tandis que les guerres des gangs règnent en maître dans la commune Mangobo.
La nuit tombée, les braquages se multiplient sans nom dans la commune Tshopo, plongeant la population dans une terreur indescriptible.
« Tandis que les braqueurs opèrent impunément une fois la nuit tombée, d’un côté, des communautés s’affrontent, de l’autre, des gangs imposent leur propre loi, » résume Mbiya avec amertume.
Comparant Kisangani à Haïti, où une partie du territoire est livrée à la violence des gangs, Mbiya s’indigne du silence assourdissant des autorités face à cette situation qui s’aggrave de jour en jour.
« L’absence totale et le silence des autorités alimentent l’inquiétude au sein de la population, » s’alarme-t-il.
L’appel de Mbiya résonne comme un cri d’alarme urgent.
La population de Kisangani, livrée à son triste sort, attend désespérément une réaction des autorités locales et nationales. Jusqu’à quand ce silence coupable durera-t-il ? Jusqu’à quand faudra-t-il compter les morts et les blessés avant que des mesures concrètes soient prises pour ramener la paix et la sécurité dans cette ville martyre ?
Le cri d’alarme de Joel Mbiya tombe t-il dans les oreilles sourdes ?
La rédaction.