Kisangani: Insécurité grandissante, la ville perd peu à peu, sa qualité de ville sécurisée de la RDC.

Laurent Kangisa Par Laurent Kangisa 1.6k Views

La ville de Kisangani reconnue comme l’une des villes sécurisées de la RDC, est aujourd’hui entrain de perdre petit à petit cette qualité.
Les cas d’insécurité sont légion. La journée, c’est le banditisme urbain avec le phénomène Evapo qui refait surface après un moment d’accalmie. Ce phénomène consistant à confisquer les biens de valeur notamment téléphones, sac à main, montre et autres aux passants par des jeunes gangs qui opèrent en groupe appelé staff.
La nuit ce sont des bandits à main armée qui dérangent la population.
Ces bandits s’attaquent à toutes catégories de la population, des autorités au simple citoyen.
Dans la nuit de samedi 30 mars au dimanche 31 mars 2024, les personnes armées non autrement identifiées se sont attaquées au directeur de cabinet de la gouverneure de province quand celui-ci revenait de la résidence de l’autorité provinciale vers minuit. Elles ont tiré trois coups de balle sur son véhicule à la hauteur de l’hôtel Los Angeles dans la commune de la Makiso.
Le professeur Sam Yakusu a été atteint par une balle au niveau de la hanche.
Pas plus tard que dans la nuit du lundi 01 Avril au mardi 02 Avril 2024, les hommes armés ont opéré en toute quiétude au bloc Saio au quartier des musiciens où ils ont cambriolé dans quatre maisons. Cela pendant des heures.
Quelques jours auparavant, plusieurs familles ont subit le même cas. C’est notamment du domicile du conseiller communal de la Tshopo Alexis Moreira, du couvent des soeurs de filles de l’évangile, de Sthya Bulaya, cadre du parti politique Alliance de forces démocratiques du Congo Afdc-A. Pendant ces cambriolages, ces hommes armés violent les femmes et filles. En une semaine près de douce viols ont été enregistrés.

Le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo conscient de la montée en puissance de ces cas d’insécurité dans la ville, en a fait allusion dans son discours d’ouverture de la session de mars 2024. Le député Mateus Kanga avait demandé à l’exécutif provincial de prendre des mesures pour éradiquer ce phénomène.

Du côté du gouvernement provincial jusque là c’est le silence, aucun de ces hommes armés n’est arrêté mais l’on peut noter la traque des groupes de gangs du bloc cabine dans la commune de la Makiso par la police à la fin du mois de mars 2024.
Laurent Kangisa.