Paysage de Yangambi : l’UNESCO remet les clés de deux bâtiments réhabilités et équipés pour des recherches sur le climat et la biodiversité.

Laurent Kangisa Par Laurent Kangisa 2k Views

 

Sous une ambiance électrique, les partenaires bénéficiaires du projet « Faire de la réserve de biosphère de Yangambi, un centre d’excellence sur le climat et la biodiversité » ont réceptionné, vendredi 10 mai 2024, dans le paysage de Yangambi, les trousseaux des clés de deux bâtiments réhabilités et équipés par l’UNESCO, Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture.

Il s’agit du bâtiment abritant un laboratoire au sein de la station climatologique et un autre qui servira de maison d’hôtes.
Ils ont été requinqués grâce au financement du Royaume de Belgique.
La cérémonie officielle de remise des clés a vécu en présence de plusieurs personnalités notamment les autorités politico-administratives et coutumières, les autorités ecclésiastiques, les partenaires du projet, etc.

C’est l’ingénieur Héritier Ololo Fudji, agent de liaison du projet Congo Flux/Université de Gand, qui a reçu ces clés des mains propres du coordonnateur du projet, Dr René Jiofack. Immense joie débordant ses lèvres, Héritier Ololo Fudji a exprimé ses sentiments de gratitude, tout en promettant de faire bon usage des bâtiments mis à leur disposition ce jour.

« Mes impressions sont bonnes. Je tiens à remercier le royaume de Belgique pour son appui financier à l’UNESCO qui a permis à ce que ce projet voie jour pour réhabiliter le laboratoire et la maison où nous sommes maintenant. Elle nous servira à accueillir les chercheurs de partout. Et le laboratoire permettra aux chercheurs de mener des analyses un peu plus approfondies après avoir fait les terrains », s’est réjoui l’Ir Héritier Ololo.

En réhabilitant et en équipant ces deux bâtiments au standard moderne, l’UNESCO veut poursuivre l’amélioration permanente des recherches sur le climat par les chercheurs du laboratoire ISOFYS de l’Université de Gand, la facilitation de la recherche et du suivi de la biodiversité par le CSB puis, mais aussi de résoudre le problème de logement des chercheurs, des partenaires du projet et des équipes sur le terrain. Les travaux ont duré au moins 6 mois et ont été exécutés par l’entreprise JOMAP, sous la supervision de l’ingénieur Doudou TOMBI.
Il s’agissait d’ajouter les antivols pour la sécurisation des bâtiments, des puits d’eau avec pompes immergées pour la montée des eaux, etc.
Au moins 5 chambres ont été aussi revêtues de la belle robe à la maison d’hôtes.

Dans son mot, le Directeur de l’INERA, Mr. Dieu-Merci Assumani, a salué le partenariat avec l’UNESCO qui vient renforcer les liens à travers cet acte louable pour la réhabilitation des bâtiments conviés aux différentes recherches.

« Pour faire mille pas, il faut commencer par un, pour commencer, il faut commencer. L’INERA est heureux pour ce début. Nous avons deux bâtiments qui sont réhabilités grâce à un partenaire, nous avons cité l’UNESCO. Ceci donne à l’INERA des beaux cadres aux chercheurs.
Nos villas sont vraiment en délabrement. Aujourd’hui, nous pouvons accueillir n’importe quel visiteur », a dit Dieu-Merci Assumani.

Le projet « Faire de la réserve de Yangambi, un centre d’excellence sur le climat et la biodiversite » est mis en œuvre par l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la Science et la Culture (UNESCO) en partenariat avec le Centre de Surveillance de la Biodiversité (CSB), l’École Régionale Post-universitaire d’Aménagement et de Gestion intégrés des Forêts et Territoires fropicaux (ERAIFT), le programme Capacités pour la Biodiversité et le Développement Durable (CEBioS) et l’Université de Gand (UGent).

Le projet de Yangambi dans sa globalité, note l’UNESCO, est considéré comme la première phase d’un effort pluriannuel visant à faire de la réserve de biosphère qui porte son nom, un centre d’excellence en matière de climat et de biodiversité, tandis que sa gouvernance, développée en étroite collaboration avec les institutions impliquées dans le paysage, les parties prenantes locales et les communautés riveraines, servira de modèle aux autres réserves de biosphère du monde entier.
Cette phase de démarrage a permis de mettre en place, tous les éléments fondamentaux en collaboration avec tous les partenaires impliqués, pour assurer la mise à niveau nécessaire à la pleine fonctionnalité au cours des phases ultérieures.

Serge SINDANI

1385 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *