RDC/Politique : Coup d’état étouffé du dimanche de Pentecôte, un truc du palais.

Laurent Kangisa Par Laurent Kangisa 1.1k Views

Le coup d’ Etat étouffé du dimanche 19 mai 2024 à Kinshasa où un groupe d’homme ont attaqué la résidence de Vitale Kamerhe et occupé un moment le palais de la nation, continu a suscité de réaction et analyse au sein de l’opinion publique.
Au cours d’un entretien avec Singamwamve.info, ce lundi 20 mai 2024, le professeur Alphonse Maindo, enseignant de sciences politiques à l’Université de Kisangani et dans plusieurs université, ne croit pas à un coup d’Etat à voir comment l’opération a été mené.
– Nombre réduit des assaillants, une vingtaine dont certains n’avaient même pas d’arme,
– pas d’arme lourde à part les kalachnikov
– attaque de la résidence d’un ancien vice premier ministre de l’économie, candidat président au bureau définitif de l’assemblée nationale, qui n’est pas une institution
– occupation pendant un moment du palais de la nation où le président n’y habite pas et ne l’utilise pas comme bureau sauf dans de cas rare
– pas d’attaque des points stratégiques comme l’Etat major général de l’armée, les aéroports, la radio et télévision nationale, la primature,..
Rien d’un coup d’Etat n’est observé dans cette aventure que le professeur Alphonse Maindo, qualifie plutôt d’un acte de banditisme contre Vital Kamerhe.
Cet enseignant de sciences politiques à l’université de Kisangani pense qu’il s’agit d’un truc du palais créé de toute pièce pour expliquer la situation de blocage dans lequel se trouve le pays et avec la présence des personnes présentées comme Américains, faire croire à l’opinion que le chef est victime d’un complot international.
 » Le pays va mal avec l’activisme de plusieurs groupes armés, l’occupation d’une partie du pays par l’armée Rwandaise à travers le M23 et l’alliance Fleuve Congo, en Ituri ça ne va pas même ici à Kisangani.
L’armée n’arrive pas à juguler cette menace sécuritaire grave.
Cela risque de faire mal à notre pays y compris la balkanisation.
La situation sociale est explosive partout.
On n’arrive pas à mettre en place un bureau définitif de l’assemblée nationale, pas de composition de l’équipe gouvernementale.
Le chef de l’Etat qui est l’autorité morale de sa plate forme politique, l’Union sacrée pour la nation n’arrive pas à imposer son pouvoir.
Alors on crée cette histoire pour donner l’explication à ce blocage, » analyse le prof Alphonse Maindo.
Et de poursuivre que, cette situation pourrait être utilisée comme un élément d’intimidation à certaines personnes qui n’écoutent pas le chef comme quoi, elles sont citées dans le coup ou une occasion de se débarrasser d’autres personnes qui peseraient politiquement mais aussi une occasion en or pour resserrer le rang autour du chef, de réaffirmer la loyauté au chef.
Pour preuve, depuis dimanche 19 mai 2024, on ne parle plus de Goma, de la sortie du gouvernement moins encore de l’élection des membres du bureau définitif de l’assemblée nationale. A la place, ce sont des massages de soutien qui sont entendus.
Pour le prof, ce cas n’est pas le premier, Mobutu l’avait fait avec les pendus de la Pentecôte. C’est le même scénario, a conclu, le Alphonse Maindo.
Laurent Kangisa.

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