Tshopo/Agriculture: Une quinzaine de pisciculteurs des territoires d’Isangi et de Banalia apprend les techniques de production d’asticots pour l’alimentation de poissons.

Laurent Kangisa Par Laurent Kangisa 408 Views

Les entrepreneurs pisciculteurs du paysage de Yangambi venus des territoires de Banalia et d’Isangi au total une quinzaine sont en formation depuis le lundi 07 août 2023 sur la production des asticots pour l’alimentation des poissons. Cette formation de deux semaines qui se clôture le 18 août 2023, se tient à la faculté de sciences de l’université de Kisangani. L’objectif poursuivi est de permettre à ces pisciculteurs d’améliorer leurs techniques de production, d’alimentation et de conservation des poissons pour des revenus durables.
La production d’asticot se fait à base des mouches domestique.


Comment le produire? Tout part d’un mélange humide de diète. La diète est un mélange faite à base de fientes, de résidus alimentaires, de déchets de préparation de l’alcool frelaté, d’excréments de porcs, de viscères de poissons, de fibres de noix de palme, etc.
A la diète, il faudra ajouter l’attractant, qui est un produit pour attirer les mouches domestiques (rats, poissons, œufs ou autres en décompositions).
La solution est ensuite exposée à l’air libre sous l’ombrage pour favoriser la ponte des œufs de mouches. De ces œufs, on obtient déjà des larves ou asticots dans les 48 heures qui suivent.
Cet aliment ainsi produit, présente plusieurs avantages. Riche en protéine d’origine animale, il est obtenu à moindre coût, exclusivement réservé à l’alimentation des poissons contrairement à la farine de poissons fretins qui est destinés premièrement à l’alimentation de l’homme.
Un autre avantage, ce processus permet d’une part de recycler les déchets organiques qui constituent un véritable problème environnemental et d’autre part, il permet de générer un résidu bio fertilisant riche en nutriment qui peut être valorisé en agriculture. D’ailleurs plusieurs études montrent que l’alimentation par les asticots ne présente pas un danger sanitaire pour les poissons en général et en particulier pour la volaille. C’est dans cette optique que dans sa deuxieme phase, le projet Forets initié par le Cifor-Icraf, initie des micros entreprises en piscicultures à la production des asticots pour l’alimentation des poissons et des canards. Ceci dans le but de réduire les dépenses pour une gestion plus durables des activités piscicoles.
Laurent Kangisa.